Budget 2012 Développement Durable, Démocratie Participative, Evaluation
Ces informations sont issues de la séance plénière du Conseil régional de décembre 2011 consacrée au budget 2012.
Vous pouvez lire en ligne ici, ou vous pouvez télécharger ici la présentation faite par Myriam Cau, Vice-présidente en charge du Développement Durable, de la Démocratie Participative, et de l’Evaluation
Vous pouvez lire ci -dessous l’Intervention de Jean Louis Robillard au nom du Groupe Europe Ecologie Les Verts sur ce budget.
Développement durable, démocratie participative et évaluation
2012
Jean-Louis Robillard
Mesdames et Messieurs les Conseillers,
Au nom du groupe Europe écologie – Les Verts, je voudrais d’entrée nous éviter un écueil : penser qu’en temps de crise, nous n’aurions plus les moyens de nous intéresser au développement durable.
Au contraire, et j’en suis intimement persuadé : en période de crise, le développement durable doit devenir un axe prioritaire de toutes nos politiques publiques.
Pas seulement parce que la crise provient bien des limites du modèle de développement actuel, non durable, et que cela nous impose donc de réfléchir et de proposer des interventions différentes si on ne veut pas retomber dans les mêmes problèmes dans quelques temps.
Mais aussi parce que les éléments de réponse à la crise à moyen et long terme seront bien inclus dans cette réflexion nouvelle.
Le développement durable, voilà bien un axe prioritaire, tourné vers l’équité territoriale et la capacité de résilience des territoires.
Pour y parvenir, il nous faut cependant passer à « une seconde étape » du développement durable, pour reprendre l’expression de Jacques THEYS, en se recentrant sur les implications de cette notion : surtout en intégrant davantage la dimension sociale et en ayant une vision plus stratégique.
Il ne s’agit pas simplement de juxtaposer des actions qui relèvent des différents champs (économique, social et environnemental), mais bien de parvenir à une vision globale en proposant un nouveau modèle de développement.
On le voit bien, cela demande de ne pas naviguer à vue. Et la Vice – présidente nous propose des outils de navigation fort utiles :
– Des outils pour anticiper et construire des politiques : les travaux d’observation, notamment grâce au partenariat avec l’INSEE, les réalisations du système d’information géographique régional, les études prospectives programmées, seront des outils riches d’enseignement pour se diriger.
Plus globalement, nous avons besoin de cette vision régionale partagée et évolutive que constitue le SRADT et dont l’actualisation est en cours de finalisation.
– Mais aussi des outils pour rendre des comptes et évoluer en fonction de l’évaluation de nos interventions : l’ensemble des travaux d’évaluation ou le rapport DD, que l’on vient d’évoquer, nous apporteront beaucoup si nous prenons en compte leurs conclusion pour ajuster nos politiques. Le Comité des suites qui s’est mis en place nous y aidera.
Il est également indispensable d’avoir les bons indicateurs, la bonne boussole pour vérifier que l’on est sur le bon chemin : je tiens donc à noter la qualité du travail mené sur les nouveaux indicateurs de développement. Nous doter d’indicateurs qui permettent de mieux prendre en compte la réalité du développement humain, du bien-être et de la durabilité au regard des ressources naturelles doit nous permettre de faire de meilleurs choix.
Ce travail sur l’Indice de développement humain, l’Indice de santé sociale et l’Empreinte écologique, a été salué au niveau national et par les autres Régions françaises ; il reste à le faire valoir au niveau européen et ce n’est pas le moindre de nos défis pour les mois à venir.
Mais tout cela ne peut fonctionner que si nous emmenons tout le monde avec nous, dans la démarche : c’est le rôle des actions en matière de démocratie participative. Et je souhaiterais tout particulièrement mettre l’accent sur l’Instance régionale de débat public : cette nouvelle démarche qui doit voir le jour en 2012 représente une réelle innovation sociale que je tiens à saluer.
En conclusion, je tiens à rappeler que si le budget Développement durable est indispensable, il n’est cependant qu’un budget levier, un budget d’incitation pour l’ensemble des politiques régionales : à chacun de se mobiliser avec les outils que la Vice-présidente met à notre disposition pour qu’ils concrétisent nos espoirs.
Je vous remercie.