Séance Plénière 3, 4 et 5 juillet 2013 -Intervention de Michel Hecquet sur le Budget supplémentaire

Monsieur le Président, chers collègues,

Le groupe EELV accueille favorablement la nouvelle d‘une recette exceptionnelle de 65 millions d‘euros.

Il accueille encore plus favorablement l’effort qui a été fait pour trouver un bon équilibre, dans l’affectation de cette recette, entre la diminution de notre emprunt et les dépenses nouvelles.

Pour mémoire, parmi les dépenses nouvelles, 11 millions d’euros sont ré-injectés dans nos politiques régionales. C’est bien, mais pour quoi faire ?

En premier lieu, il y a ADEVIA : 3 500 000 euros. Nul doute que la SEM est indispensable au développement de notre territoire. Nul doute que nous avons besoin d’ingénierie de projet. Nul doute qu’il faut redonner du souffle à la SEM. Les problèmes sont avant tout « financiers » nous a dit Monsieur Delille, mandataire social de la SEM. Au problème financier, la Région apporte donc une réponse « financière » par la voie de la recapitalisation. Mais les problèmes sont aussi humains. La SEM s’adapte, se restructure et voit en définitive le départ de 47 personnes. Cela ne doit plus se reproduire. Il faut exiger des garanties sur le choix des opérations d’aménagement à venir. La SEM se recentre sur ses compétences d’aménagement et de construction, se recentre sur ses territoires. C’est une bonne chose. Nous y serons attentifs. Tout comme nous serons attentifs à ce que les nouvelles règles de gouvernance, que nous a exposé Monsieur Delille, permettent à la SEM d’engager des opérations viables et dégagées de la pression des acteurs du territoire.

En second lieu, il y a le budget culture, augmenté d’1 million d’euros dans son fonctionnement. Le groupe EELV est favorable au maintien des subventions de fonctionnement. En particulier en temps de crise. Mais nous voulons rappeler que cette dépense ne doit pas revenir qu’aux grands établissements, que les scènes plus modestes et les projets associatifs n’ont jamais eu autant besoin de notre soutien. C’est le cas, par exemple, de « culture commune » qui est en très grande difficulté. De façon générale, il faut raisonner les dépenses de fonctionnement en nombre d’emplois préservés.

Troisième point, il s’agit du plan de lutte anti-crise. Deux millions d’euros seront affectés au capital de la société de capital risque Nord France Amorçage, qui vient en soutien aux PME innovantes. Cet investissement est stratégique, il bénéficie d’un effet de levier important, il va chercher du FEDER. Toutefois, on aurait aimé avoir davantage d’actions anti-crise dans ce budget supplémentaire, avoir un bouquet d’actions, des volumes plus importants aussi. En particulier, on voudrait s’assurer que les actions anti-crise toucheront le bassin minier, qui culmine à 18% de chômage. A recettes exceptionnelles, dépenses exceptionnelles, contre la crise, et pour les territoires en détresse.

En résumé, nous partageons les grandes orientations du budget supplémentaire, tout en restant vigilant sur les nouveaux dispositifs.

Le groupe EELV votera POUR le budget supplémentaire 2013.

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