Budget 2013 : Tourisme

Intervention de Myriam Cau sur le budget 2013 consacré au Tourisme

Monsieur le Président,

Madame la Vice-Présidente,

Chers Collègues,

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Notre groupe souhaite au préalable saluer l’effort mené dans le cadre de cette politique pour engager un projet vers un tourisme qui fait sens.

 

Effectivement, le Schéma régional de développement durable du tourisme et des loisirs élaboré et voté en 2006 ne pouvait pas rester un document posant un cadre d’action figé. Les conditions du développement touristique ont, il est vrai, profondément évolué et la stratégie régionale est sans cesse à réinterroger pour inventer des manières de faire allant toujours plus vers un tourisme durable.

 

Les 4 thématiques prioritaires retenues dans la démarche touristique régionale actuelle : tourisme culturel, tourisme de mémoire, tourisme de nature / bien être et loisirs, et tourisme urbain nous semblent pertinentes surtout dans la volonté mise en avant – dans le cadre du contrat de rayonnement touristique – de mettre les habitants et les différents acteurs touristiques au cœur du processus, partout dans les territoires.

Dans ce sens, et de manière peut-être plus anecdotique, l’expérimentation des greeters dans notre région nous apparaît comme particulièrement intéressante puisqu’elle permet aux habitants eux-mêmes d’être acteurs de la promotion de leur territoire. C’est ainsi, pour chaque habitant qui connait bien sa ville ou son territoire, une manière de donner de son temps bénévolement pour le faire découvrir à des visiteurs, comme il le ferait à un ami.

Notre groupe souhaite rappeler, au moment de l’élaboration du budget régional en matière de tourisme, les préalables incontournables pour une politique exemplaire – mais exigeante – de tourisme durable.

 

Il nous semble bien entendu nécessaire d’assurer conjointement un développement économique qui implique la création d’emplois mais tout en veillant à préserver les ressources naturelles de notre belle région. Le postulat préalable à ces deux préoccupations étant de permettre un développement social équitable et harmonieux pour ne pas laisser pour compte notre propre population.

 

La dimension environnementale, en complément des dimensions sociale et économique, est la composante fondamentale du développement durable. Les ressources naturelles sont les principaux éléments du patrimoine régional conditionnant l’attractivité de la région. L’environnement est donc l’atout n°1 du développement touristique.

Le tourisme est par ailleurs un vecteur efficace de diffusion pédagogique des principes liés à l’environnement en direction du grand public et des scolaires. L’information, la sensibilisation, l’éducation de la population régionale à cet enjeu environnemental ne pourra que qualifier le développement touristique régional. On ne peut que saluer le travail mené par de nombreuses associations de la citoyenneté nature.

 

Plus de 50 % des choix de lieu de vacances se font en fonction d’un espace naturel de qualité remarquable. Dans cet esprit, la mise en place d’un plan forêt ambitieux, le développement de la trame verte et bleue régionale, des véloroutes et voies vertes…. sont autant de projets essentiels et stratégiques qui contribuent – entre autres enjeux déterminants – à améliorer cette attractivité de notre territoire et à renforcer le lien entre les habitants de notre région et les espaces naturels qui les entourent.

 

Le soutien à la généralisation des techniques Haute Qualité Environnementale appliquées aux hébergements et équipements touristiques relève aussi de cet enjeu environnemental.

 

 

 

Par ailleurs, le tourisme durable doit chercher à proposer des séjours de qualité aux touristes tout en améliorant la vie des hommes et des femmes de notre région. Il doit s’intéresser aussi directement à l’impact des activités touristiques sur le développement des territoires et à l’assurance de retombées équitables aux populations locales.

 

C’est donc, prioritairement autour des filières d’identité régionale (patrimoine minier, patrimoine maritime, tourisme de la mémoire, réseaux des sites culturels, tourisme culturel sous l’angle de l’événementiel festif tels les carnavals, les géants…, mais aussi le tourisme de découverte économique et du patrimoine industriel) que le Nord / Pas de Calais doit tracer la nouvelle voie de son développement touristique. N’oublions pas le patrimoine génétique, notamment avec l’ambition de la Région pour la sauvegarde de ses Trait du Nord et Boulonnais avec le Haras régional qui deviendront des pôles d’attractivité touristique valorisant l’animal et la préservation des races.

 

Pour conclure, il est évident que pour notre groupe, l’inscription du Bassin Minier au patrimoine mondial de l’Humanité en juin dernier, puis tout récemment l’ouverture tant attendue de Louvre Lens, sont des flambeaux que nous devons porter haut et fort car – avant toute chose – cela apporte aux habitants de ce territoire la reconnaissance qu’ils méritent et une sacrée dose d’optimisme pour l’avenir. Ce sont bien eux – les habitants – qui sont au cœur de ces grands projets emblématiques pour notre région. Mais, il ne faut pas l’oublier, même si cela concerne plus directement le Bassin Minier, c’est sur l’ensemble du territoire régional que ces éléments positifs rejaillissent.

 

Il faut espérer maintenant que les retombées attendues – aussi diverses soient-elles – soient à la hauteur de ces moments exceptionnels que nous avons vécu collectivement ces derniers mois. Mais déjà, ces paris fous qui ont été lancés sont gagnés – et ça, ce n’est que du bonheur !

 

Je vous remercie.

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