Budget 2013 : Formation permanente

Intervention de Sandrine Rousseau sur le budget primitif 2013.

Monsieur le Président,

Monsieur le Vice-Président,

Mesdames et messieurs les conseillers régionaux,

 –

La Formation permanente est un outil important de :

–          soutien au système économique et en particulier aux entreprises

–          soutien aussi aux salariés et aux demandeurs d’emploi de la région qui sont souvent en situation de fragilité

–          mais c’est aussi un outil qui doit nous permettre de voir loin et d’anticiper les mutations de notre mode de développement

 

Par certains aspects ces 3 objectifs peuvent paraître inconciliables parce que très lourds budgétairement. Cependant à l’image de ce qui a été adopté en SRDE, il apparaît aujourd’hui primordial de tenir à la fois l’urgence et le long terme. Et ce, avec une volonté politique forte (et nous savons Monsieur le Vice-Président que vous n’en manquez pas) et une vision de ce que sera notre économie de demain.

Dans le très bref délai que nous avons pour intervenir sur cette politique majeure,  je souhaite au nom du Groupe EELV insister sur deux aspects essentiels.

Tout d’abord notre profond attachement au service public régional de formation.

C’est un peu un marronnier… cela revient à chaque intervention sur le budget de la formation permanente mais c’est pour nous un fort engagement de campagne auprès de tous les acteurs qui sont par ailleurs très en attente, le mode marché ayant eu des effets délétères sur certains d’entre eux. Nous savons que vous avancez et que c’est également une de vos priorités mais quand pourrons nous en voir la réalisation concrète ?

Ensuite, l’indispensable anticipation dont nous devons faire preuve.

Des filières d’avenir sont en train d’émerger, de se structurer en particulier dans les domaines des énergies renouvelables, de la performance énergétique et environnementale des bâtiments (et le diagnostic de Rifkin va sans doute nous donner un coup de main là-dessus), du recyclage et du réemploi ou encore dans les transports et la mobilité. Au-delà il y a aussi un enjeu autour du développement des services dans la région : secteur en constante augmentation dans l’économie régionale mais de quels services s’agit-il, lesquels choisit-on de soutenir ? Nous devons être vigilants sur de vrais-faux gisements d’emplois mais vrais vecteurs de précarité comme parmi les services à la personne, les services de ménage à domicile.

Ces politiques vont très vite nécessiter des besoins spécifiques qu’il est important d’anticiper. Les publics concernés sont les jeunes en formation, bien sûr, mais aussi les salariés actuels (qu’il faut former à ces métiers en pleine évolution) et les demandeurs d’emploi, notamment ceux qui sont les plus en difficultés. Dans ce domaine, l’innovation pédagogique doit à nos yeux faire l’objet d’un effort spécifique, afin de permettre l’émergence et le développement de programmes de qualité, adaptés à la fois aux évolutions des métiers et aux mécanismes d’acquisition des compétences.

Pour conclure cette très rapide intervention, je tiens à vous rappeler l’attention particulière que nous portons à ce que les questions de formation ne soient pas considérées que d’un point de vue professionnel. La formation est un tout, incluant l’éducation permanente et l’acquisition de compétences liées à la citoyenneté et qui doit être ouverte à tous les publics. À ce titre nous suivons avec attention le programme de soutien à la vie associative et syndicale et les programmes de lutte contre le décrochage ou contre l’illettrisme.

Monsieur le Vice-Président, vous pouvez compter sur notre soutien actif et notre vigilance dans les actions que vous mettrez en œuvre.

Remonter