Débat d’orientation budgétaire. Intervention de Michel Hecquet
Séance Plénière du 29 novembre 2012
« Monsieur le Président, Monsieur le Vice Président, Cher(e)s collègues,
Année après année, mois après mois, nous observons une détérioration profonde des grands agrégats économiques à savoir les revenus, l’investissement, la consommation, le taux de chômage, l’inflation. A l’occasion de différentes interventions comme le budget 2012, où le budget supplémentaire j’ai exprimé déjà les raisons de cette situation.
Je ne reviendrai donc pas sur l’analyse de la situation financière réalisée dans ce document par les services de la Région. Nous savons combien l’effet combiné de l’aggravation de la fragilisation du contexte économique et financier et de la perte de notre autonomie fiscale ont des impacts multiples aujourd’hui sur les budgets des collectivités locales.
Nous constatons dans ce DOB encore le faible rendement de la CVAE (cotisation sur la valeur ajoutée) en prise directe avec l’activité économique et la perte d’autonomie fiscale du Conseil Régional. Nous sommes à ce sujet favorable à la reconduction de la TIPP (taxe intérieure sur les produits pétroliers).
Pour réduire ces difficultés et redonner toute leur force aux régions, nos espoirs se tournent, aujourd’hui, vers l’acte 3 de la décentralisation.
Le document d’information présenté propose trois scenarii pour la gestion du prochain budget. A l’évidence le troisième est le plus en phase avec la conjoncture, à la fois prudent mais laissant la place à d’éventuelles initiatives ou opportunités.
Ce scenario préserve la capacité d’autofinancement, laissant à la Région sa capacité à investir en assumant ses compétences obligatoires qui sont cruciales : l’éducation, le transport, la formation professionnelle.
Tout en répondant à de nouveaux défis et aux attentes de la population de notre Région : le défi alimentaire ou celui de l’emploi des jeunes.
A l’approche du débat sur le budget 2013, je voudrai rappeler l’importance de l’investissement public face à cette conjoncture. En effet, le monde de l’entreprise fragilisé par la crise est aujourd’hui en panne d’activité, de créativité et voit son niveau d’investissement revu à la baisse.
Mais il faut que ces investissements publics accompagnent notre territoire pour faire face aux transformations profondes écologiques et énergétiques. Nous avons pu entrevoir de nouvelles perspectives lors débat sur l’automobile et le véhicule électrique. Pour prendre un autre exemple dans le secteur du transport. L’augmentation régulière de la fréquentation du TER nécessitera des financements importants afin de répondre aux effets de la crise énergétique et au besoin d’écomobilité.
Le prochain budget se situe donc dans cette phase de transition constituée par de profondes mutations économiques et sociales. Auxquelles nous tentons de faire face par une attention rigoureuse à l’ensemble de nos choix budgétaires . Préservons cependant notre capacité à imaginer un avenir meilleur pour notre région au travers de projets concrets de transformations écologiques et sociales. »