SRADDT et SRT

En octobre prochain l’Assemblée plénière du Conseil régional se penchera sur l’actualisation du SRADDT. Le Schéma Régional d’Aménagement et de Développement Durable Territorial décrit la vision à 20 ans de notre région. Plusieurs secteurs sont concernés : transports, formation, économie, aménagement du territoire.

Le volet transport, c’est-à-dire le SRT, Schéma Régional des Transports permet de définir la stratégie de la Région en matière de transports régionaux tant voyageurs que marchandises. Un groupe de travail d’élus EELV a relu le document préparé par les services concernés du Conseil régional. Il s’agissait d’apporter notre contribution dans un esprit constructif.

 

ECOMOBILITES DES VOYAGEURS ET DES MARCHANDISES

Les préoccupations liées au développement durable et l’augmentation importante et inévitable du coût des carburants nous amènent à repenser nos approches de la mobilité en lien avec la structuration des territoires et de ses activités, leur attractivité et leur accessibilité. Il s’agit également de répondre aux besoins de mobilité des habitants du Nord – Pas de Calais dans une optique d’équité d’accès à la mobilité. Nous avons donc souhaité affirmer dans ce schéma l’axe stratégique fort de l’écomobilité.

L’écomobilité représente la mobilité durable des voyageurs et des marchandises et concerne l’ensemble des modes de transport, tant au niveau de leur mise en œuvre par les pouvoirs publics que de leur usage. Cette mobilité durable intègre les objectifs de respect de l’environnement et une meilleure utilisation globale des moyens publics.

En matière de mobilité des voyageurs, l’épine dorsale régionale reste le TER. Parallèlement, il nous faut développer les transports publics urbains et les modes actifs. Enfin,  l’utilisation de la voiture doit être optimisée et les flux maîtrisés. Parallèlement il nous faut développer les modes doux.

Côté marchandises, l’écomobilité ce sont  les alternatives à la route à longue distance par le développement du fret ferroviaire, du système fluvial régional, du maritime et la logistique intermodale.

SRT et SNIT

Les élus EELV ont souhaité également réaffirmer le lien entre les différents schémas régionaux et le schéma des transports, sans oublier le SNIT (schéma national d’infrastructures de transport) même si on ne connait pas son avenir.

 

DES INFRASTRUCTURES ET DES USAGES

Le management de la mobilité visant à encourager l’usage de mode alternatifs à l’usage individuel de la voiture peut inclure deux types de mesures : les mesures « hard » (régulation, péage urbain, développement d’infrastructures et de services de Transports en Commun ou de vélo, …) et les mesures « soft » (communication, incitation, motivation). Les stratégies politiques présentées dans ce SRT étaient essentiellement basées sur le développement des infrastructures ou leur amélioration et n’abordaient pas du tout les stratégies psychologiques et comportementales (changement de comportement, acceptation sociale) indispensables pour générer une évolution notable des comportements en matière de déplacements. Les élus EELV ont donc introduit dans le SRT qu’il est nécessaire de mener une politique d’incitation à l’usage des modes alternatifs à la voiture individuelle et d’investir dans la recherche en sciences économiques et sociales pour permettre d’accompagner et d’accélérer la transformation de la mobilité pour les particuliers et les entreprises.

Un volet évaluation des politiques engagées ou animées par la Région en matière de transport ne faisait plus partie du SRT et a été réintroduit afin de mesurer par étape et à terme l’impact du SRT, de le faire évoluer et d’en faire un bilan.

S’agissant des marchandises, la rationalisation de leur transport sur le territoire régional implique à notre sens la réalisation du Schéma Régional Logistique. En effet, en matière de logistique la qualité des infrastructures, des matériels et des installations est un facteur important, tout comme la coordination des acteurs. Celle-ci fait aujourd’hui défaut : les acteurs-décideurs, publics et privés, doivent travailler à partager un minimum de visions communes de ce que doit être la compétence logistique attendue dans les territoires.    

 

MOBILITE ET CITOYENNETE

Nos concitoyens sont de plus en plus sensibles aux sujets qui touchent leur cadre de vie, leur environnement, ils s’y impliquent de plus en plus. Il y a donc nécessité de développer le débat public pour leur permettre de s’impliquer encore plus et se rendre compte, pour changer leur mentalité : Les choix d’organisation du territoire, d’urbanisme, de tarification des transports, de conditions d’usages de la voiture en ville, … sont des problèmes de société qui justifient le débat. Ceci est d’ailleurs favorisé par l’existence de l’instance régionale de débat public qui vient d’être créée sous l’impulsion des élus EELV. Nous l’avons fait inscrire dans le schéma actualisé.

 

LE SRTM 2012 SUCCEDE AU SRT 2006

En conclusion, afin de signifier la prise en compte des moyens et des objectifs, nous avons proposé de l’appeler Schéma Régional des Transports et des Mobilités (SRTM) à l’instar des autres Régions qui ont entrepris la même démarche.

Le SRT actualisé en SRTM sera présenté en assemblée plénière au mois d’octobre 2012.

 

PROCHAINE ETAPE, LA PROGRAMMATION

Enfin dans le contexte économique difficile, les élus EELV ont posé les questions du financement, de la priorisation et de l’échéancier des projets. Ces questions seront abordées en 2013 dans le débat sur le prochain Contrat de Projet Etat/Région et les nouveaux projets opérationnels européens.

 

 

Quelques chiffres sur la mobilité en région :

Les habitants effectuent en moyenne 3,9 déplacements par jour, pour une durée moyenne de trajet de 68 minutes.

La mobilité est différente selon les territoires, puisque la moyenne est de 3,5 dans l’arrondissement du Cateau Cambrésis contre 4,4 pour celui de Boulogne-sur-Mer.

La voiture représente 65 % des déplacements, contre 6,4 % pour les transports en commun. 24 % des déplacements sont faits à pied et 1,8 % à vélo.