Séance Plénière juillet 2012 – Développement numérique
« Déployer la fibre optique va dans le sens d’une technologie plus précautionneuse de notre santé, ce projet doit également trouver sa continuité dans les bâtiments desservis afin de diminuer l’exposition aux ondes électro magnétiques. La Région pourrait d’ailleurs être exemplaire en limitant l’accès au wifi dans les bâtiments dont elle à la charge.
La fibre optique est donc un vecteur de communication, il conviendra de permettre la création de contenus éducatifs, culturels et économiques, d’appuyer le développement de leurs créateurs.
Il y a un autre enjeu majeur dans le déploiement de ces nouveaux réseaux, c’est là encore la protection de l’environnement et de la planète.
Cette notion de développement durable de la fibre optique se décline sous quatre aspects
Une contribution sociétale :
En offrant plus de débit la fibre optique permet une meilleure répartition et une décentralisation du travail.
Créations de centre de teletravail en zones rurales et semi rurales. La technologie THD permet de réaliser des visioconférences, rendant caduques des déplacements longs, fatiguant et souvent très polluants.
Dans le domaine médical, la fibre optique permet désormais toute sorte d’information médicales, rendant par exemple inutile l’impression de radio, scanners et clichés médicaux à fort impact carboné. La technologie THD permettra de garantir une égalité de traitement pour certains soins que l’on habite en grande agglomération ou en milieu rural.
Une contribution énergétique :
Dans les réseaux ADSL les supports de transport sont en fils de cuivre dans lesquels circule un courant électrique qui génère des pertes en ligne par échauffement, le signal numérique s’affaiblit donc très vite. Certes dans une fibre optique il y a une atténuation du signal mais la distance parcourue par un même signal est beaucoup plus importante.
Une récente enquête de la société Alcatel Lucent montre clairement à équipement égal le moindre coût en matière de consommation d’énergie de la fibre optique par rapport au réseau cuivre.
Attention cependant à la montée en puissance des bases de données. La multiplication des terminaux ADSL chez les abonnés a tendance à augmenter la production de gaz à effets de serre. Il faudra également développer des convertisseurs moins gourmands en énergie.
Une contribution propre :
L’extraction du cuivre est fortement polluante et agressive pour l’environnement, il faut en effet préciser que le cuivre est principalement collecté en Amérique du Sud, envoyé en chine pour y être transformé en produits finis par des systèmes énergivores. Il est ensuite transporté vers les pays de consommation.
La fibre optique est fabriquée à partir de matériaux simples notamment la silice à ne pas confondre avec le silicium, dont la production est possible partout en Europe avec une empreinte carbone faible.
Une contribution économique :
Le coût inhérent du génie civil (80%) est le principal frein au développement des réseaux THD, il convient donc d’utiliser les 450 000KM de fourreaux du réseau France télécom. Utiliser au maximum le retrait des câbles existants obsolètes, pose en micro tranchées, pose de fibres le long des lignes électriques grâce à l’insensibilité diélectrique de la fibre optique.
La fibre optique est donc écologiquement plus intéressante que les réseaux traditionnels. Sa signature carbonée est largement compensée par les économies réalisées au regard de celles provoquées par les technologies actuelles et s’inscrit dans un cadre de développement durable.
Je rappelle cependant que ce projet sera un formidable appel d’air pour une forme de consumérisme informatique ; sachons nous préserver de l’obsolescence du matériel informatique. »