Intervention de Michel Hecquet sur le budget 2012 de la Commission action économique

 

La crise financière dite crise de la dette n’est finalement que le résultat du choix  politique d’un productivisme exacerbé basé sur la théorie d’une croissance génératrice d’une forme de bien être matériel,  ce bien être matériel devant engendrer le bien être de l’humanité.

 

 

On s’aperçoit aujourd’hui que cette course au productivisme est rendue nécessaire afin de préserver un  consumérisme débridé.

Cependant, les maigres taux de croissance actuels ne sont  financés que par l’endettement des états et ce depuis plusieurs années dont un peu plus de trente ans pour notre pays. Ils ne sont donc que virtuels.

La croissance n’est pas un mouvement perpétuel et encore moins un système auto régénérateur.

Nous sommes devant une situation d’antagonisme économique: plus on réclame de la croissance et plus la dette s’accroit.

Notre pays comme d’autres n’a plus les moyens de ses ambitions. Il ne suffit pas de sauter comme des cabris en disant croissance, croissance,  parce que finalement elle n’aboutit à rien de durable ! Le problème est donc bien systémique…

Nous sommes certainement proches d’un burn out économique étant donné que les pays industrialisés dont le notre instaurent des plans de rigueur à répétition.

L’un des phénomènes constatés par ces plans de rigueur est la contrainte exercée aujourd’hui sur les subventions versées aux Régions.

Conscient de l’importance de l’implication économique du conseil Régional sur nos territoires et également envers les PME, PMI ainsi que l’artisanat, le groupe Europe Ecologie enregistre avec satisfaction  une augmentation du budget de l’action économique de 3,1% au titre de l’investissement et 13% au titre du fonctionnement qui permettront non seulement de sauver des emplois mais aussi d’éviter des disparitions d’entreprises. Ce budget maintient un fort niveau de financement en ce qui concerne l’innovation, la création et le soutien aux entreprises.

Les élus écologistes rappellent que le constat émis en début de cette intervention  montre l’urgence et la cohérence du projet visant à la transformation écologique de l’économie.

Le développement de l’Economie Sociale et solidaire est l’un des éléments essentiels de cette transformation en permettant une gestion d’entreprise plus démocratique, un environnement salarial moins stressant pour les employés et un bilan énergétique maitrisé ; c’est-à-dire la mise en place d’outils permettant le développement d’une économie durable. Il y a lieu d’ailleurs de faire connaître au plus grand nombre de nos concitoyens la mobilisation de la Région sur le sujet de l’ESS.

Il est cependant peu probable et regrettable que cet effort suffise à empêcher une détérioration de l’économie en général et  de l’emploi en particulier dans notre région en 2012.

L’avenir proche nous démontrera l’intérêt voir l’obligation du partage du travail et des revenus.

Un autre élément essentiel de l’économie sociale et solidaire à mettre en place.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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