Les Universités lilloises victimes d’une politique élitiste aveugle

Le Groupe EELV a fait voter ce jour une motion d’urgence sur les universités.

Pourquoi cette motion d’urgence, et bien parce que les universités lilloises ont été victimes d’une politique élitiste aveugle, de ces politiques élitistes qui ont un caractère violent parce qu’elles génèrent plus d’inégalités au fond qu’elles ne génèrent d’excellence.

En effet, le dossier IDEX de la région n’a pas été retenu par l’état, et ce sont 800 millions d’euros qui ne viendront pas en Nord Pas de Calais au profit de nos universités.

Elles ont été victimes aussi d’une espèce d’agence de notation indépendante, qui de manière froide a regardé l’état du dossier sans prendre en compte l’historique, si lourd pour notre région. Il est lourd parce que l’Etat a sous investi en terme de chercheurs dans la région et ce depuis des années, et que par ailleurs, la recherche privée est faible, là aussi pour des raisons liées à l’histoire.

L’agence de notation – le jury international – n’a pas regardé ces éléments, il n’a pas non plus regardé les ambitions des universités lilloises à la hauteur de ce qu’elles étaient, puisqu’elles avaient cette volonté d’avancer dans le processus de fusion entamé depuis quelques mois.

Or, si on regarde les critères, même ceux très critiquables de l’excellence de la recherche qui sont appliqués actuellement, on s’aperçoit que les universités de la région sont au cinquième rang national dans le domaine des STIC, qu’elles sont au cinquième rang national dans le domaine des SHS, qu’elles sont au quatrième rang national en terme de recherche médicale.

On s’aperçoit aussi que nous sommes la troisième région étudiante de France, que nos universités sont notées dans les premières en terme d’insertion professionnelle, que nous avons une excellence en matière de formation professionnelle des étudiants.

Qu’est-ce qui explique, dès lors, qu’une région comme Rhône-Alpes se retrouve avec 2 centres universitaires présélectionnés dans l’IDEX et 16 LABEX déjà obtenus et que nous, nous n’ayons rien en terme d’IDEX et un seul LABEX à ce jour ? Evidemment, Rhône-Alpes est une région dotée d’une recherche extrêmement forte, mais qu’est-ce qui explique une telle différence entre cette région-là et la nôtre ?

 

Alors, évidemment la question que pose cette motion c’est : quelle est la réaction de la Région ? L’enseignement supérieur et la recherche ne sont pas une compétence du Conseil Régional. Ce n’est une compétence d’aucune des collectivités territoriales. Pour autant, nous sommes allés sur ces politiques là, nous y sommes allés dans le cadre du Plan Campus, en dépassant nos compétences, pour donner un coup de pouce à l’enseignement supérieur et à la recherche.

Nous lançons au niveau régional, les Assises de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, pour coordonner l’action de toutes les collectivités territoriales, mais cela ne suffira pas à compenser le désengagement de l’Etat.  Et donc la Région en appelle au gouvernement pour compenser les inégalités cruciales et lourdes de conséquences qu’il est en train de mettre en place.

 

MOTION URGENCE IDEX2

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