NICOLE KNECHT – intervention sur Amendement choix économiques
Séance Plénière des 20 & 21 octobre 2011
Merci, Monsieur le Président.
Mes chers collègues, il est écrit dans cette motion que la sortie de crise ne peut s’amorcer que par un virage sans précédent, qui mette la question de l’emploi et des salaires au coeur des choix économiques.
Nous pensons, en effet, que la sortie de crise ne peut s’amorcer que par un virage sans précédent, qui intègre l’impact inévitable lié à la fin du pétrole bon marché, qui va révolutionner l’économie et nos vies, virage qui intègre la nécessaire prise en compte des pollutions et impacts directs et indirects sur la santé, un virage qui remet la finance au service de l’économie et en fait un outil technique, pas une source de profit, au service de quelques ultra-riches, virage qui réinstaure du bon sens dans la question des revenus, en assurant, d’un côté, à chacun, une vie décente et, de l’autre, qui met fin aux revenus indécents, virage qui instaure une fiscalité plus juste et qui intègre les questions de l’emploi et des salaires dans les choix économiques.
Nous refusons également de baisser les contributions de l’État au financement de nos politiques publiques régionales, car le budget de 2012 peut, sans une croissance qui est plus qu’hypothétique, permettre à la fois la transformation écologique que nous souhaitons, rester dans un niveau de déficit raisonnable et permettre de mener les politiques régionales nécessaires.
Par exemple, 8 milliards de revenus complémentaires sont possibles en taxant les hauts revenus et en taxant le capital comme le travail.
Par exemple, 500 millions de recettes supplémentaires sont possibles en supprimant le crédit d’impôts sur les agrocarburants,
dont chacun reconnaît aujourd’hui qu’il s’agit d’une aberration écologique et économique.
Dans de telles conditions, nous ne pouvons accepter de voir diminuer les contributions de l’État.
Nous proposons donc l’amendement suivant : « La recherche de la baisse des déficits publics à tout prix ne contribuera pas à la sortie de crise. Celle-ci ne peut s’amorcer que par un virage sans précédent qui mette la question de l’emploi, des salaires et de l’écologie au coeur même des choix économiques ».