Le Nord-Pas de Calais en avance sur les questions climatiques

Alors que la France se prépare à accueillir la 21e conférence des parties (COP21), la région Nord-Pas de Calais montre son engagement contre le dérèglement climatique. Un engagement sur la longue durée, avec la création après cinq ans de travail de deux outils importants : sous l’impulsion d’Emmanuel Cau, vice-président en charge de l’aménagement du territoire, de l’environnement et du plan Climat, la commission permanente vient d’adopter lundi 5 octobre les sociétés d’économie mixte (SEM) Nord énergie et de réhabilitation énergétique du logement (voir ci-dessous « Cinq ans d’élaboration, deux SEM pour l’avenir »). Un engagement également au sein d’une dynamique associant politiques et société civile, destiné à culminer lors de la COP en novembre et décembre.

Ce début de semaine a été consacré à deux événements majeurs sur l’agenda régional. Lundi 6 octobre, les partenaires de coopération décentralisée du Nord-Pas de Calais se sont réunis au siège de région pour un séminaire sur le défi climatique. Ils y ont partagé leurs expériences entre politiques, chercheurs et ONG autour de leurs actions et contextes respectifs. Venus d’Allemagne, du Maroc, de Madagascar, du Brésil, de Pologne, du Sénégal et du Mali, ils échangeaient autour des actions menées pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre ou l’adaptation des territoires au dérèglement climatique. Au-delà de la nécessaire solidarité entre des territoires très divers, l’ambiance au siège de région était à la recherche de solutions pour relever ensemble le défi climatique.

Mardi 7 octobre au Grand Sud de Lille, 600 personnes étaient présentes à Cap climat qui a mis à l’honneur la coopération internationale. Responsables associatifs, militants, étudiants et politiques échangeaient dans le cadre de ce rendez-vous annuel mais chargé cette année d’une responsabilité particulière, celle de mobiliser pour la COP. Les participants ont découvert le travail de coordination engagé ces derniers mois par les associations et ont été invités à contribuer au succès de la mobilisation régionale : train du climat à Dunkerque le 22 octobre et à Lille le 24, marches pour le climat à Lille et Calais le week-end du 28 novembre, visite d’une délégation officielle emmenée par François Hollande à Loos-en-Gohelle le 3 décembre, pour ne citer que les événements les plus marquants, l’agenda nordiste est chargé et témoigne de la vitalité de notre région. La journée s’est close sur une photo de famille au pied du géant Climato (voir photo).

Le point commun à toutes ces actions régionales ? Elles engagent les territoires, les partenaires de coopération et les citoyen-ne-s (déjà sollicité-e-s le 6 juin 2015 dans le cadre d’un débat citoyen planétaire décliné en région) dans un « modèle d’horizontalité et de transversalité » promu par Emmanuel Cau lors de ces deux journées.

Cinq ans d’élaboration, deux SEM pour l’avenir

« La société d’économie mixte (SEM) est un instrument financier innovant au service de nos politiques énergétiques. Elle est capable de démultiplier l’intervention publique en jouant sur les effets de levier pour lever des fonds plus diversifiés que le seul budget régional », résume Emmanuel Cau. La SEM de réhabilitation énergétique du logement (dite « 100 000 logements ») vise la rénovation de 1 400 000 logements en région d’ici 2050 avec un triple objectif : la lutte contre la précarité énergétique des ménages, l’emploi local dans le domaine du bâtiment et de l’audit énergétique, la lutte contre le dérèglement climatique grâce à la baisse de la consommation énergétique des logements rénovés. La SEM Nord énergie a elle aussi des objectifs forts en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Elle doit contribuer à multiplier la production d’énergie d’origine renouvelable en région : elle apportera sa participation aux projets de production qui associent collectivités locales ou citoyens et elle fournira une aide technique auprès des collectivités locales pour faire émerger de nouveaux projets. Ces deux outils, dont l’élaboration par Emmanuel Cau a duré le temps du mandat, le temps de la concertation et de la co-construction, s’inscrivent dans le cadre de la Troisième Révolution industrielle portée par la région et Jean-François Caron, co-président du groupe des élu-e-s EELV.

Myriam Cau, porte-parole du groupe EELV au Conseil régional

Contact : Aude Vidal, chargée de communication du groupe – 03 28 82 55 89

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