14 avril 2011 – Sylvain Estager – Plan forêt

SEANCE PLENIERE DU JEUDI 14 AVRIL 2011 
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Groupe EUROPE ECOLOGIE - LES VERTS 
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Question posée par  Sylvain ESTAGER  
Objet : Plan Forêt 
Monsieur le Président, 
Monsieur le vice- Président, 
Avec à peine 7% de surface forestière, notre Région est la moins boisée de 
l’hexagone. La Région a adopté en 2009 un « plan forêt » dont l’objectif est d’apporter un 
correctif à cette situation, en doublant d’ici 2040 la surface boisée du Nord-pas- de- Calais. 
La mise en œuvre de cette politique doit être impulsée au cours de ce mandat et s’inscrit 
pleinement dans l’objectif de transformation écologique et sociale de la Région.  
 L’intérêt environnemental des espaces boisés et forestiers est évident.  
L’intérêt social est souvent minoré, voire ignoré. Or il est cœur de la politique menée avec ce 
plan forêt : 
- Au niveau des paysages, il participe à la transformation de l’image même de la 
Région. Les pays noirs » ont vocation à devenir des « pays verts ». On sait à quel point cette 
donnée a été essentielle dans la redynamisation de l’économie de la Ruhr par exemple. 
- Au niveau économique, la filière bois présente d’ailleurs, à court terme, un potentiel 
d’emplois durables qui procèdent pour l’essentiel de la mise en œuvre de ce plan forêt. 
 - La fonction sanitaire, souvent méconnue, est elle aussi essentielle. Les espaces 
forestiers jouent un rôle régulateur sur le climat et sur la météo parfois comparable, selon 
les superficies, aux espaces maritimes.  
Ils sont aussi un espace de vie accessible au plus grand nombre et longtemps reconnus pour 
leurs vertus prophylactiques, par les pouvoirs publics, à l’époque où la massification et la 
démocratisation des pratiques sportives n’étaient pas encore de mise...  -C’est effectivement à travers  cette fonction récréative que le rôle social du plan 
forêt prend toute sa dimension.  Développer les surfaces forestières, participe à offrir aux 
habitants de la région des espaces de loisirs, public,  aux potentialités multiples. Ainsi, nous 
pouvons agir en échappant au modèle des complexes de plein air, ludiques, sportifs, 
équestres…, réservés à une élite et ne répondant à aucune philosophie collective. 
 Reste donc la mise en œuvre de ce plan forêt. Plusieurs questions se posent sur les 
objectifs et la méthode. 
Sur les objectifs, on peut s’interroger sur les types d’espaces boisés et forestiers 
envisagés :  
Logique de massifs, ou d’îlots forestiers? La réhabilitation des haies bocagères entre-t-elle en 
compte dans ce plan ? Les espaces urbains peuvent-ils, doivent-ils être intégrés ? Plantation 
ou dynamique progressives forestières « naturelles », choix des essences… ?  
Bref, toute une série de questions se pose et invite à réfléchir aux formes que prendra sur le 
terrain, ce plan forêt. 
Sur la méthode, enfin, un tel plan peut bousculer certaines habitudes ou 
représentation au niveau de la gestion des espaces ouverts. 
L’intégration et la participation au plan forêt de  l’ensemble des acteurs concernés est 
essentielle pour porter cette politique et optimiser sa mise en place.  
Comment intégrer au mieux, les collectivités, les acteurs du mode économique et agricole, 
les associations qui œuvrent dans ce domaine et les usagers des espaces concernés ?  
 Au final, ce plan, à fort contenu social, marque une rupture dans l’histoire de la 
région. Il possède une dimension novatrice, voire même expérimentale pour une région 
urbaine, agricole, à fort dynamisme. Nous souhaiterions  donc avoir quelques éclairages sur 
sa finalité ainsi que sur le calendrier et la méthode de mise en œuvre. 
Je vous remercie.

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